LE SPECTACLE VIVANT AU CAMEROUN

1 – Définition

Le spectacle vivant est une appellation technique venue du milieu culturel français qui désigne ainsi l’interprétation en direct ‘’live’’ d’une ou de plusieurs œuvres par un ou plusieurs artistes devant un public. Cette ou ces œuvres peuvent aussi bien être des pièces de théâtre, des comédies musicales, des opéras ou même des opérettes, des concerts, des récitals lyriques ou encore plus régulièrement, des spectacles de variétés, des ballets, que du cirque, des marionnettes, des spectacles forains, de l’humour, des chorales, des fanfares, des arts de la rue, etc.

Le spectacle vivant, dans tous les pays, s’organise autour des dispositions juridiques (lois) initiées par les politiques afin de le réguler, de le rendre économique et social. Ces lois permettent d’encadrer tous les domaines de la chaîne.

2 – Généralités

Le spectacle vivant est un des domaines les plus importants de la culture au Cameroun dans lequel l’on retrouve des professions bien distinctes dans le cadre notamment de la gestion, de l’administration et de l’ingénierie des projets. C’est un domaine dans lequel aussi bien les entreprises et les personnes morales que les associations culturelles peuvent se mouvoir. De même, c’est un domaine qui est encadré par une loi bénéficiant d’un décret appliquant certaines de ses dispositions. Le spectacle vivant au Cameroun est une chaîne qui réunit entre autres les professions suivantes :

  • producteur de phonogrammes,
  • producteur de spectacles,
  • éditeur (musical, numérique ou phonographique),
  • distributeur de phonogrammes,
  • organisateur de tournées (diffuseur),
  • organisateur de spectacles (entrepreneur ou gestionnaire de salle),
  • gestionnaire de carrière d’artistes (agent ou manager).

La chaîne du spectacle vivant se compose, dans le domaine artistique, des auteurs, des compositeurs, des artistes-interprètes ; dans le domaine technique, des techniciens artistiques ; dans le domaine de l’ingénierie, des métiers dits administratifs et financiers (directeur artistique, metteur en scène,  etc.). L’important ici est de mentionner que chaque profession a ses spécificités, ses prérogatives et ses obligations. Nous présenterons donc dans ce BLOG, de façon précise, les différentes professions du spectacle vivant qui emploient le plateau artistique avec en supplément la profession d’entrepreneur de spectacles qui bénéficie ici en particulier du décret du 9 octobre 2012.

Le fait que l’organisateur de spectacles bénéficie aujourd’hui d’une loi applicable en partie à ses activités, n’exempte pas à ce jour les autres professions d’avoir des pratiques professionnelles. En effet, ces dernières ne sont pas toujours empreintes de professionnalisme et ne respectent pas toujours les canons en matière, notamment, de déclarations fiscales et sociales. Cependant, ces professions et ces métiers sont pratiqués régulièrement par des personnes motivées créant une économie malheureusement très souvent parallèle, car elles ne sont pas toujours encadrées.

3 – La Chaîne du Spectacle vivant au Cameroun

   Nous vous proposons ci-dessous une première illustration (Voir document en PDF – joint) relative à la loi n° 2004/001 du 21 avril 2004 portant régime des spectacles et qui a bénéficié, en octobre 2012, du décret d’application n° 2012/3053/PM concernant le domaine du spectacle vivant au Cameroun.  Sachant que la chaîne du spectacle vivant est la plus importante, la plus large et la plus développée du champ culturel camerounais, elle est à même de développer une économie plus rentable, plus industrialisée et mieux contrôlée. Ici, et à travers cette illustration, nous allons guider le lecteur sur les connexions existant entre les professions de producteur de spectacles, d’entrepreneur de tournées et d’organisateur de spectacles. 

4 – Le Spectacle vivant professionnel suivant la Loi camerounaise

   La législation camerounaise dans le cadre du spectacle bénéficie de moyens juridiques par le biais de la loi qui régit les professions du spectacle vivant. Celle-ci s’applique notamment aux spectacles vivants produits et diffusés par des personnes qui, en vue de la représentation en public d’une œuvre de l’esprit, s’assurent de la présence physique d’au moins un artiste percevant une rémunération. Il s’agit pour l’artiste d’une activité lucrative et salariale.

5 – Le Spectacle vivant amateur au Cameroun

    La même loi stipule dans son article 2, alinéa 4 que l’on entend par spectacle vivant amateur : « un spectacle impliquant la présence physique d’au moins un artiste de spectacle ne percevant pas de rémunération à l’occasion de la représentation en public d’une œuvre littéraire ou artistique » et en France par exemple, il est précisé à la suite de cette définition que : « […] les amateurs sont des personnes qui ne reçoivent aucune rémunération. Mais, tirent leurs moyens habituels d’existence de salaires ou revenus étrangers aux diverses activités artistiques des professions du spectacle […]». De fait, le métier d’artiste-interprète ou de musicien, dès lors qu’il est pratiqué à titre ‘’gracieux’’ ou ‘’gratuit’’, est considéré comme étant ‘’amateur’’. Dès lors que la pratique est rémunérée, elle doit changer de nature et faire l’objet de déclarations suivant les dispositions réglementaires dont elle relève. De fait, il existe des moyens de contrôle pour ceux qui veulent contourner les dispositions juridiques existantes.

6 – L’Autorisation administrative – La Licence

   La loi citée dans ce BLOG prévoit des dispositions administratives pour exercer la profession d’employeur du plateau artistique au Cameroun. L’article 4 de cette loi précise dans son alinéa 1 que ‘’ Nul ne peut exercer l’activité d’entrepreneurs de spectacles vivants professionnels dans l’une des catégories mentionnées à l’article 3 ci-dessus sans l’obtention d’une licence délivrée par l’autorité administrative compétente, suivant les modalités précisées par voie réglementaire’’.

Malheureusement et pendant longtemps, le manque de dispositions juridiques a permis à des personnes peu scrupuleuses d’exercer ces professions, mais le gouvernement par le décret du 9 octobre 2012 entreprend d’assainir le domaine. Déjà, le décret s’appliquant aux professions d’entrepreneur de spectacles et d’agent artistique permet ce début d’assainissement.

Désormais, pour exercer la profession d’entrepreneur de spectacles, il est important d’OBTENIR une autorisation administrative appelée : LICENCE.

Du coup, le flou juridique qui permettait la pratique de ces professions par des individus peu respectueux des dispositions fiscales et sociales obligatoires, lorsqu’ils entreprenaient une activité dans le domaine du spectacle vivant et ne se conformaient pas aux dispositions commerciales, industrielles et professionnelles en vigueur, est révolu. Désormais, la loi sur le spectacle bénéficie d’un décret d’application.

En outre, nous informons les autres professions qui ne relèvent pas de ce décret que leur activité professionnelle relève du droit commun.

GROUPE MUSICAL – STAR SYSTEM

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