ÉLECTIONS 2020 A LA SONACAM – MON ANALYSE SUR LE MANAGEMENT

MON POINT DE VUE SUR LA POLITIQUE MANAGERIALE DE LA SOCIETE DE GESTION COLLECTIVE DU CAMEROUN

AYME BIZO

LE MANDAT A DONNER AU PROCHAIN BUREAU

Le 21 novembre 2020, les auteurs, compositeurs et éditeurs éliront les nouveaux responsables qui dirigeront la société nationale camerounaise de l’art musical (sonacam) après une adoption, le 23 octobre 20 de nouveaux statuts, du règlement intérieur mais surtout, du code électoral. N’étant pas présent au Cameroun lors de la prochaine élection des suites de crise liée à la pandémie sanitaire actuelle, j’ai souhaité y participer en interpellant les candidats au poste de PCA afin qu’ils proposent chacun, à ceux qui vont les élire, c’est-à-dire aux collèges des auteurs, des compositeurs et des éditeurs basés au Cameroun, un programme réaliste, ambitieux mais surtout qu’ils proposent, un projet qui va définitivement assainir la gestion du droit d’auteur et des droits connexes camerounais par un système de gestion simple : la clarté, sortir de l’opacité, aller vers plus de transparence.

Mon Constat

C’est quand même incroyable que : Les auteurs, compositeurs et éditeurs camerounais ou étrangers dont les œuvres sont régulièrement diffusées au Cameroun méritent aujourd’hui, nous sommes en 2020. Ne bénéficient pas, ne jouissent pas d’une société de gestion collective de leurs droits digne de ce nom. Professionnelle.

C’est-à-dire presque 70 ans après les indépendances, c’est-à-dire qu’avec le développement économique, l’évolution numérique. Le monde est devenu un petit village planétaire, alors que de nos jours, nous évoluons vers les systèmes d’informations commun ou l’intégration vers les normes internationales certifiées par l’ISO d’identification des œuvres créatives et des ayants droits, pour nous au Cameroun, la gestion des droits d’auteur est toujours à l’état embryonnaire. Nous sommes dans des luttes d’EGO ou tribales. Les auteurs camerounais méritent donc, une certaine respectabilité dans la gestion du mandat qu’ils vont accorder aux futurs membres du conseil d’administration de la SONACAM.

Le Mandat

Car de fait, nos prochains dirigeants nous demandent un mandat afin de gérer nos droits, c’est nos droits qu’ils vont gérer. Ils seront chargés de percevoir les retombés de nos droits auprès des utilisateurs et de nous les verser. C’est simple, clair et limpide comme mandat, c’est une question de confiance entre et pour le cas d’espèce, un homme, camerounais. Ils doivent comprendre qu’ici, il n’est nul besoin de confier ce mandat à une tribut ou à un étranger, Non. Ce mandat est confié à camerounais ou à une camerounaise compétent, capable de gérer une société comme la nôtre et qui saura la représenter au plan national et surtout auprès des sociétés à l’international, avec la cisac, les pays du BRIC ou les US, le Royaume uni et le Canada qui utilisent le copyright et ne sont pas membres de la CISAC. Un mandat pour une gestion limpide de nos droits, un mandat construire une société fiable, pérenne et l’encrer dans la mondialisation dans le respect des lois camerounaises.

Le Droit social de l’Auteur

Mais, nonobstant le fait que les auteurs, compositeurs et éditeurs de l’art musical vont donner mandat à un nouveau bureau pour le 21 novembre prochain afin de percevoir leurs droits auprès des utilisateurs de leurs œuvres et de leurs reverser comme le prévoit la loi, 70% de ces perceptions, je voudrais vraiment attirer l’attention des auteurs et compositeurs qui sont dans leur très grande majorité, les artistes-Interprètes, que le versement des droits d’auteurs qui intervient une et au maximum deux fois à l’année est un droit et non un salaire

Les artistes-interprètes doivent axer leur combat vers une orientation sociale plus salariale, plus professionnelle et plus crédible. Oublier le combat régulier qui dure depuis des dizaines d’années sur les droits d’auteur et les droits connexes mais aller vers le droit de l’artiste, le droit salarial de l’artiste-interprète qui est un travailleur tout comme l’est un journaliste de la Sopecam ou un assistant juriste dans un cabinet d’avocats. La loi commune prévoit qu’un artiste interprète est un salarié du droit commun camerounais. Faisons un effort que ce droit soit respecté auprès de nos employeurs respectifs que sont les cabarets, les organisateurs de spectacles, les tourneurs, les managers artistiques qui devraient déclarer nos droits à la CNPS et aux IMPOTS

Ma Proposition aux futurs Candidats

Mais, pour revenir à l’élection du nouveau bureau à la Sonacam, certes, il y a eu des textes qui ont été adoptés le 23 octobre dernier mais, étant artiste-interprète, je propose que mon futur président me propose des solutions qui seront pérennes, qui me permettront de savoir que dans mon Cameroun, mon pays adoré, les auteurs, compositeurs et éditeurs pourront au sortir du mandat qui leur sera confié, en être fiers. Je souhaite que le futur bureau qui sera élu, engage un mouvement concret vers la modernité de la gestion du droit collectif au Cameroun, vers un encrage dans la mondialisation actuelle de la gestion collective du droit d’auteur et du droit connexe.

Je propose les 10 points suivants aux candidats et je propose à mes frères et sœurs auteurs, compositeurs et éditeurs d’être exigeant afin que les futurs candidats s’engagent à mettre en place, ces dix points qui sont les suivants :

Point 1 – Création d’un Organisme chargé de la Mutuelle des Auteurs – Compositeurs et Editeurs indépendant et de l’assistance sociale

Point 2 – Création de la Condition salariale des Auteurs – Compositeurs et Editeurs

Point 3 – Création d’un Organisme en charge de la Gestion culturelle

Point 4 – Création d’un Organe en charge de l’Organisation des évènements culturels

Point 5 – Création d’un Organigramme professionnel

Point – 6 – Création des commissions : Affaires sociales, affaires culturelles, affaires économiques, création artistique, développement international et surtout, une commission en charge du suivi et de travail avec le comité d’éthique et le conseil de surveillance

Point – 7 – Création, élaboration et gestion d’un site Internet de la Sonacam qui servira à la diffusion des informations relatives à la gestion de la Sonacam : perceptions, répartitions, informations administratives, textes de lois régissant le droit d’auteur, les statuts, le règlement intérieur, les fiches multiples, les projets à venir, les nominations, les actions présentes et à venir, etc.

Point – 8 – Création d’une direction digitale en charge du contrôle des diffusions radios, télés, diffuseurs publiques, Internet, Sites de diffusion des musiques en ligne, des attentes téléphoniques, des réseaux sociaux, encodage et codage des œuvres musicales, codage international des textes et des noms des auteurs, compositeurs et éditeurs, etc.

Point – 9 – Création de la Division et d’une Sous-direction Juridique

Point – 10 – Création d’un mémorial du label musical camerounais et d’un mémorial des Artistes-Interprètes camerounais pour la postérité.

Mot de Fin

Il est toujours possible que chaque société fasse appel à des experts pour donner des avis à certains points pour son développement économique, numérique, social et j’en passe. Les points énumérés sont facilement réalisables. Il s’agit ici de demander au futur locataire de la maison droits d’auteurs et droits connexes d’avoir la volonté, en fonction de son ambition à développer la maison, à de donner les moyens politiques pour arriver à ses fins. Je suis disponible pour lui apporter mon appui, mes connaissances et mes capacités à le voir réussir son mandat

AIMEY BIZO

Auteur

Expert dans le domaine du Spectacle Vivant

M. ATEH BAZOR – PRESIDENT ELU LE 12 DECEMBRE 2020

INTERVIEW SUR MON ANALYSE DES ENJEUX DE CETTE ELECTION PAR CLAUDEL TCHINDA, JOURNALISTE CHEZ HANOSCULTURES

http://www.hanoscultures.com/index.php/a-propos/interview/343-aimey-bizo-analyse-l-enjeu-de-l-election-a-la-sonacam

NDEDI EYANGO – PRESIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE
DINALY MARTHE – PRESIDENTE DU COMITE D’ETHIQUE, DE DISCIPLINE ET D’ARBITRAGE
DINALY MARTHE – PRESIDENTE DU COMITE D’ETHIQUE, DE DISCIPLINE ET D’ARBITRAGE
ARTISTES CAMEROUNAIS
UNE VUE DE L’ASSSEMBLEE DE LA SONACAM 2020

http://www.hanoscultures.com/

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